HISTORIQUE 1923-2023

 

LA MUSIQUE MUNICIPALE DE MASEVAUX

FÊTE SES 100 ANS (1923-2023)

 

  A la sortie de la 1ère guerre mondiale, la plupart des sociétés de Musique de Masevaux ont disparu. La Musique St Martin, seule survivante, a également connu « des temps très difficiles, de sorte qu’au jour de l’armistice on ne retrouvera plus, ni instruments, ni décors, ni matériel de sport ».

 Note : site du jeu de la passion de Masevaux.

 C’est dans ce contexte qu’est née la Musique Municipale de Masevaux, qui fête cette année son centenaire.

   I.  Les origines

  La vie associative a connu un fort développement entre la fin du XIXème siècle et le début du XXème. Plusieurs sections ou groupes de musique existaient à cette période, Masevaux est a cette époque riche de 200 musiciens.

 (Cf. A. EHRET, Patrimoine Doller 26).

 La musique Municipale n’a été que la continuatrice des sociétés qui l’ont précédé et qui ont disparu dans la tourmente de 14/18.

 En premier lieu l’ancêtre direct de la musique municipale est la Lyre de Masevaux, crée par Xavier MANIGOLD et son fils Abel. 

 


(Cf. DNA du 7/06/1963)

 On ne connaît pas la date de création de cette société mais on trouve trace de cet ensemble dans un programme pour le Festival / Concours de la Haute-Alsace, qui a eu lieu à Mulhouse le 26 juillet 1885 et a rassemblé 23 Sociétés de Musique.  

 (Cf. Journal l’Express des 27 et 28 juillet 1885).

 En second lieu, pendant la première guerre mondiale de nombreux musiciens étant mobilisés, on a réuni en une seule formation ceux qui sont restés, sous la dénomination de « Kriegsmusik ». Cet ensemble, sous la direction de l’organiste Joseph HEINRICH a été très sollicité pour les visites officielles et les fêtes patriotiques.

 (Cf. R. LIMACHER, Patrimoine Doller 2).

 Dans son journal de guerre, Isidore ANDRE parle à plusieurs reprises de cet ensemble musical dirigé par Joseph HEINRICH, mais utilise l’appellation de « Musique Municipale », sans doute parce que le maire Jules HINCKY en était le président.


 

 (Cf.  Daniel WILLME, "La grande Guerre dans la vallée de Masevaux")

  1923, la création

 Après la guerre, le conseil municipal connaît des rivalités entre « noirs » et « rouges ». En 1920, le maire Jules HINCKY et plusieurs élus démissionnent après seulement quelques mois de mandat. Avec l’arrivée de Jules AST on connaît une période plus stable.

 (Cf. R. LIMACHER Patrimoine Doller 10).

  Lors de sa séance du 16 juin 1923, le conseil municipal prend acte qu’avant la guerre il y avait 3 Sociétés de Musique et il n’en reste plus qu’une. Par conséquent, à la suite d’une demande émanant du « Parti ouvrier », une Musique Municipale est constituée, par un vote favorable de 13 oui et 1 bulletin blanc. Un crédit de 5000 F est voté pour acquisition et réparation d’instruments.

 (Cf. délibération Journal de Masevaux le 23 juin 1923, point 5).

 En outre, il est décidé de lancer un appel dans le journal de Masevaux pour les musiciens de la région, afin de dresser une liste des musiciens intéressés et de les inviter personnellement à participer. Les instruments restés chez les particuliers doivent revenir à la Musique.

Jules AST, maire de la cité et clarinettiste lui-même, s’en entretient avec le secrétaire de mairie, M. Albert KACHLER et avec M. Édouard REITZER, et le 24 juin 1923, dans les murs même de la mairie, une réunion a lieu qui regroupe 22 participants ; c’est une assemblée constitutive, la « Musique Municipale de Masevaux » - c’est ainsi qu’elle se nomme tout de suite – est née. Composée en majorité de membres des anciennes sociétés dissoutes, elle se confie aussitôt à la baguette de M, Édouard REITZER et, sans plus attendre, se manifeste officiellement pour la première fois, le 14 juillet 1923 ».

 

Les statuts ont été approuvés par le conseil municipal dans sa séance du 20 novembre 1923 et par le Sous-préfet de Thann en date du 20 novembre 1923. La Musique Municipale a été inscrite sur le registre des associations du tribunal cantonal Masevaux le 23 novembre 1923.

 





 

 

 



Modification des articles 2, 15, 17 et 21 le 20 mars 1927 et des articles 13,14 et 15, le 28 janvier 1930 (note : les statuts ont été entièrement remaniés en 1995 et modifiés ponctuellement en 2023).

 Pendant la période d’occupation nazie, la dénomination de la Musique a été modifiée le 11 novembre 1941 en Gemeindekapelle. Puis le 9 mars 1942, les statuts ont été remplacés par des statuts types pour les orchestres d’harmonie allemands (documents).

  Les premières années 

 

 Nous ne disposons pas beaucoup de sources sur les premières années de la Musique Municipale ; les comptes-rendus des comités en notre possession ne débutent qu’à partir du 15 janvier 1926.

 Jean STUDER (1931-13/11/2022), musicien, acteur, chanteur, secrétaire, vice-président, président et même ponctuellement directeur au sein de la Musique Municipale, en a fait des résumés traduits de l’allemand. Les comptes-rendus des comités de 1926 à début 1929 sont manquants.

 Note : les comptes-rendus ne seront rédigés en français qu’à compter du 16 octobre 1950 (secrétaire Julien BOHLER)

 On y apprend que pour les concerts publics, les lieux sont dans l’ordre, l’École des Filles, la Place de l’Église, la Place Clémenceau, et la Place des Alliés (cf. Comité 08/02/1926). 



 



 Les concerts d’hiver se font dans la salle de la Halle aux Blés (actuelle banque Caisse d’Épargne) et entre 1931 et 1934 dans la nouvelle salle de la société de gymnastique (actuellement Société Baumann).

 A la suite d’un grave incident entre le Maire et un membre, le Maire en tant que Président lui a adressé une lettre d’exclusion, alors que ce pouvoir appartient à l’assemblée.

 Lors de l’assemblée générale du 20 juillet 1926, l’exclusion est annulée à la majorité de 26 voix pour, 2 contre et 2 bulletins blancs et une résolution est adressée au Conseil Municipal, la musique interdit toute intervention du conseil dans les domaines qui ne concernent pas directement les manifestations municipales.

 Cette résolution a été portée à la connaissance des conseillers municipaux.

 Après des débats houleux, le Dr ULM fait adopter la position suivante : le conseil municipal redonne la liberté d’action à la Musique et en tirera les conséquences. Cette position est adoptée par 13 pour voix pour et 2 contre et 3 bulletins blancs. Il est en outre demandé que le musicien retire ses propos diffamants et cela publiquement (nota : compte-rendu et article de journal).

  Au comité du 2 décembre 1926, le Maire-Président annonce que compte-tenu des événements passés et des raisons de santé, il ne lui est plus possible d’assumer la présidence. Il rappelle les termes de la résolution du conseil municipal.

 La tenue

 

 La délibération du 16 juin 1923, n’évoque pas la tenue des musiciens, mais selon des photos anciennes, il s’agit d’une veste sombre, d’un pantalon blanc et d’un képi.

 

Après la 2ème guerre mondiale, certains musiciens n’ont pas d’uniformes et il est convenu qu’ils aient au moins 1 képi, quitte à utiliser les anciens képis les moins abimés.

 Dans un premier temps acquisition de vestes bleu foncé et de képis.

  En 1954, du tissu est acheté à la maison Victor ERHARD de Rougemont pour confection de pantalons blancs.

  En 1969, après la fusion des 2 musiques, une subvention de 5000 F est accordée pour des blazers bleus, des pantalons gris avec liseré et des bérets («même pour les jeunes »).


 

En 1974, il est convenu d’acquérir des écussons (insignes) pour mettre sur le béret qui devra être porté obligatoirement. Cette décision a fait débat pendant des années jusqu’à ce que la musique abandonne l’idée d’uniformes privilégiant l’achat d’instruments et de partitions.

  

Participation ou non aux fêtes religieuses

 Selon l’article 2 des statuts, le but de la société est  « l'embellissement des fêtes publiques et patriotiques ». Il ne faut pas oublier qu’il existe la Musique du cercle catholique pour les fêtes religieuses.

 Lors du comité du 4 juin 1926, le Président (maire AST), se dit outré par 2 faits :

 1. Non-participation à la Fête Dieu

2. Que ce même jour, une sérénade est donnée au nouvel élu au conseil Général, sans avoir prévenu le Président ni le vice-président.

 Le 19/07/1926, a lieu un vote à bulletin secret à la suite du vœu exprimé par le Conseil Municipal de faire participer la Société à la procession de la Fête Dieu.

 Résultat du vote : pour la procession 5 pour, 27 contre et 1 bulletin blanc

 Cette question est revenue à plusieurs reprises lors des comités.

 M. SUTTER du parti catholique (et chef de la musique du cercle ?), demande un vote concernant la participation de la Musique Municipale aux fêtes religieuses. La question est abordée lors de l’assemblée générale du 12 décembre 1929, résultat : 14 non, 5 oui et 1 bulletin blanc et est relaté dans le journal du même jour.

 Note : probablement Joseph Sutter, né le 19 septembre 1874, et décédé le 5 décembre 1955.  Il était le dirigeant de la musique Saint-Martin, gérant du casino du Cercle catholique et maire de Masevaux à partir du 9/10/1945.

 En 1934, après entretien avec le curé ESCHBACH, la Société n’est plus tellement opposée à cette participation. Le curé essaye de faire de sorte que les Sociétés s’entendent mieux. Après vote, il y a 13 voix pour la participation, 8 voix contre et 3 bulletins blancs.

 Condition : le Cercle devra aussi participer aux fêtes laïques.

 Il faudra attendre l’assemblée générale 20/02/1936, pour que soit acté la présence à l’office religieux des 3 fêtes nationales (nota : probablement 14 juillet, fête Jeanne d’Arc, 11 novembre).

 Notes : 1. La Fête nationale de Jeanne d'Arc et du patriotisme est une fête nationale officielle en France, instituée en 1920, célébrée chaque année lors du deuxième dimanche du mois de mai, jour anniversaire de la libération d'Orléans le 8 mai 1429 par l'armée française, sous le commandement de Jeanne d'Arc.

 2. Par suite de la loi du 24 octobre 1922, le 11 novembre devient une fête nationale sur le territoire français.

 II. L’entre 2 guerres activités / concours

 La première manifestation de cette nouvelle association, se déroulera le 14 juillet 1923.

 

 Le Chef Édouard REITZER, qui a su donner un brillant départ à la société, lui a aussi permis de participer à de nombreux concours :   

Munster le 19 juillet 1925, Strasbourg, le 4 juillet 1926 et Boulogne-Billancourt, le 24 mai 1931. 



 

 

 

 

En 1950, l'harmonie adhère avec les trois autres sociétés de musique, Kirchberg-Wegscheid, Burnhaupt-le-haut, et Guewenheim, au jeune Groupement des Sociétés de Musique des Vallées de la Thur et de la Doller.

 A partir de cette date, elle participe à de nombreux rassemblements et organise son premier festival à Masevaux le 19 août 1951 avec la participation d'autres associations musicales.

 La musique se déplacera dans d'autres manifestations du même genre.

  A noter, que le 10 juin 1956, à Delle, elle participa à un concours d'harmonie et y remporta le deuxième prix, avec une sélection de ``L'Arlésienne`` de Georges Bizet.

 

Et c'est en 1957, que la musique organise la kilbe de Masevaux, qui se déroule alors, Place des Alliés. On y retrouve des manèges ainsi que plusieurs buvettes.

 La musique, se produit périodiquement au kiosque du jardin zoologique de Mulhouse, ainsi qu'aux nombreuses manifestations locales.

  Depuis la mort de Mr. Édouard REITZER, le 9 février 1956, c'est le sous-chef Mr. Albert KACHLER, qui devient directeur de la musique, à laquelle il donnera le meilleur de lui-même, jusqu'au 9 janvier 1969, ou il passera la main à Gérard WOLFARTH.

 

 

 

  La 2ème guerre mondiale et les dommages de guerre

 Il n’y a pas de compte-rendu de comité entre le 6 avril 1939 et l’assemblée générale du 21 juin 1945 (le compte-rendu de cette assemblée est le seul rédigé en français entre 1926 et le 16 octobre 1950).

 Une facture indique qu’en 1939, des mandats sont adressés aux 9 membres mobilisés FLOERCHINGER Joseph, GASSER Alphonse, SCHEUBEL Joseph, BELZUNG Eugène, HASENBOEHLER Aloïse, REITZER Joseph, HAAS Ferdinand, REITZER Edouard et COLIN René.

 Lors de l’assemblée générale de reprise du 21 juin 1945, le garde-matériel et le sous-chef sont chargés de vérifier l’inventaire en vue de dresser la liste des instruments et accessoires dont la Société a eu à déplorer la perte suite à l’occupation allemande et des hostilités (est cité le drapeau).

 Une messe est donnée en septembre 1945 pour le décès de SCHERRER Yvan, membre de la Musique, incorporé de force et « mort au combat ».

 Note : décédé à l’hôpital de Lôwenberg en Allemagne des suites de ses blessures (cf. Patrimoine Doller n° 19).


 

 Lors du comité du 5 mai 1953, il est fait mention d’un dossier « dommages de guerre » en cours de constitution. On y apprend que dès paiement des indemnités, il sera procédé à l’achat des différents instruments, remplacés provisoirement par des instruments usagés.

 Une avance est versée le 30 juillet 1953 et en décembre 1956 la Musique est dotée de 3 titres de dommages de guerre de 60 000 F chacun ainsi que de 7 753 F en espèces.

 III. 1963, inauguration du second drapeau

 Il existait un premier drapeau inauguré avec faste le 16 juin 1929, avec cortège de 7 sociétés de Musique et Grand Concert (cf. fascicule spécial 1929). Avant cette date, le drapeau de la Lyre de Masevaux aurait été utilisé.

  Le drapeau a été livré le 25/05/29, une armoire vitrée a été confectionnée par la menuiserie SIMON pour un montant de 550 F.







 

 Ce drapeau a été détruit par les Allemands pendant la 2ème guerre mondiale. Lors d’un inventaire au 1er octobre 1950 un drapeau est mentionné mais il s’agit d’un drapeau confectionné provisoirement après la guerre. Lors du comité du 4 juin 1956, il est envisagé de recueillir les fonds nécessaires pour son remplacement par une souscription publique.


 

Le 14 novembre 1962, le comité décide de jumeler le Festival de musique prévu en 1963 pour le 40ème anniversaire de la Société, avec l’inauguration d’un nouveau drapeau qui sera confectionné par la société GRAFF de Guebwiller (facture).


Un bal champêtre est organisé le samedi 8 juin ainsi que le dimanche 9 juin à 20h30 sur la Place des Alliés, le dimanche un Festival de musique regroupe 13 sociétés.


 


 

 IV. 1968, unification des musiques de Saint-Martin et de la MMM

La question de la fusion des 2 sociétés est une première fois évoquée lors de l’assemblée générale du 23 mars 1961, le maire devait contacter le curé à ce sujet.

 En 1965, un comité restreint entre les 2 musiques est organisé afin d’établir un programme commun.

 En 1969, la MMM et la Musique du Cercle St Martin fusionnent après un vote unanime « Je faisais de la musique depuis 1946 à la musique du Cercle St Martin se souvient Jean (Studer). Je travaillais avec Gérard Wolfarth, c’est comme ça qu’est née l’idée de fusion ».


  (1) l’Alsace du 19/04/2003.

 L’assemblée générale extraordinaire du 28/07/1968 est informée des résultats obtenus lors des réunions avec des responsables de la musique St Martin.

 L’ensemble des membres de la St Martin adhérera à la Musique Municipale qui gardera la formation « harmonie ». D’un autre côté, la St Martin créera une section « orchestre/théâtre » qui demandera l’adhésion de la plupart des musiciens de la musique municipale. Chaque semaine aura lieu une répétition « harmonie » à la mairie et une répétition « orchestre » au cercle catholique. Chaque Société gardera son autonomie financière de même que le patrimoine existant.

 L’assemblée approuve cet accord à unanimité.




 

 Avant les assemblées générales des 2 entités, Jean STUDER est allé voir le curé KUENY pour lui annoncer la probable fusion. Les opposants ont également consulté le curé qui leur a déclaré que « la musique est universelle, cette fusion est une bonne chose ». Malgré quelques indécis, la fusion s’est faite à l’unanimité pour chaque assemblée générale.

 Malgré la fusion, la musique Saint Martin n'a pas été dissoute, mais aucune activité n'est inscrite au registre des associations depuis début 1960 (vu avec le greffe le 13/03/2023).

 Pour ne pas froisser les susceptibilités, les présidents respectifs démissionnent et Ernest Bohler est élu le 9 janvier 1969 président de la nouvelle musique municipale.

 

 

 

 

Le nouvel ensemble sous le sigle MMM compte un effectif de 37 musiciens son premier concert a été produit le 11 mai 1969 (concert apéritif) et une participation au Festival d’Oderen, le 6/07/69. La grande manifestation ayant été l’organisation de la kilbe de l’année 1969.

 

 

 A propos de la Musique St Martin

 La musique St Martin a été créé en 1884 (directeur : l’instituteur de la paroisse Joseph KUENTZ). Note : chronique du cercle a l’occasion du 50ème anniversaire.

 

  Le 22 novembre 1958 des statuts spécifiques ont été adoptés, Président Pierre GENDRE, chef de Musique Pierre SUTTER, secrétaire Jean STUDER.

 Avant la fusion, lors de défilés du 14 juillet, la tête du cortège alternait entre la Musique Municipale et la St Martin.

 V. Années 1970

Le 9 janvier 1969, le jour de son 75ème anniversaire, Albert KACHLER quitte la direction de la Musique après 46 années de service actif et remet officiellement la baguette à Gérard WOLFARTH (1935 - 18/02/2008) qui s’attelle à sa nouvelle tâche de tout son cœur.

 En créant l’école de Musique ainsi qu’un orchestre de jeunes dont Gérard est le responsable, le grand problème de la relève se règle également et l’effectif augmente, se rajeunit et se féminise sensiblement.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Avec l’aide de ses amis Ernest BOHLER (7/09/1926 – 21/02/1991), Lucien KARRER (1927 – 18/07/2002, trésorier pendant 40 ans) et Jean STUDER, il a apporté à la musique de nombreuses innovations.

 Jamais en panne d’une idée, il a développé les chants auprès des jeunes. Il a aussi été pionnier dans la conception des concerts-spectacles, n’hésitant pas à faire appel à des voix venant de l’opéra ou l’opérette et à des instruments, piano, violon, peu communs aux harmonies. (L’Alsace février 2002).

 7 juin 1970 Festival organisé par la MMM, invité l’Harmonie des usines Peugeot.


 

    Concerts spirituels

 Dès 1965, l’idée de faire un concert commun avec la Musique St Martin et la chorale à l’Église est proposée par Gérard WOLFARTH, alors secrétaire de la musique.

 Le 21 novembre 1971, premier concert spirituel avec la chorale Ste Cécile à l’Église de Masevaux avec 400 auditeurs (« Marche Triomphale » de LULLY, « Ode à la Joie » de BEETHOVEN).

 


 
Dès lors chaque année des pièces difficiles sont interprétées lors des concerts spirituels (pour fêter à la fois la Sainte Cécile et la commémoration de la libération de Masevaux).

 Le 26 novembre 1972, l’andante de la « 5ème symphonie » de BEETHOVEN.

 Le 25 novembre 1973, devant 400 auditeurs la musique interprète le final « Water-Music » de HAENDEL et le « Largo de la symphonie du nouveau monde » de DVORACK. Cependant, le 50ème anniversaire n’est même pas évoqué.

 En 1978, le concert spirituel est donné une première fois à Wettolsheim le 19 novembre 1978 puis à Masevaux le 26/11 ; au programme « La Symphonie inachevée » de SCHUBERT.

 Concert au Cercle

En fin d’hiver sont organisés au cercle catholique des Soirées de variété.

 




Les 14 et 21 février 1976 au cercle est donné le « Premier concerto pour piano et orchestre » écrit et interprété par Jean-François MATTAUER, par ailleurs tromboniste à la MMM.

 A partir du concert du 14 mai 1977, les concerts du cercle sont dénommés « Soirée de Gala ».

 1er avril 1978 au cercle, « Ouverture de Guillaume Tell » de ROSSINI.

 

  

Autres manifestations

 La partie récréative n’est pas en reste avec l’inoubliable sortie à Chamonix les 3, 4 et 5 septembre 1976, arrivée à 20h30, repas au chalet « le 1er de cordée ». Samedi, remontée mécanique à l’aiguille du midi par un temps splendide. Le montant a été pris en charge par le syndicat d’initiative en échange d’un concert au centre-ville.

 


 

Expérience renouvelée dans les années suivantes : 6 au 8 juin 1981 excursion à Evian, Dijon en 1983 et Annecy les 7 et 8/09/1991, Arbois ?

 

Le 10 juillet 1977 déplacement à Bad-Krotzingen en Allemagne, concert dans le parc de la maison de cure.

 

 

Le 27 mai 1978, l’ambassadeur des États-Unis a dévoilé la plaque apposée à la maison natale de Conrad Alexandre GERARD, premier ambassadeur de France aux USA, au n° 22, place des Alliés. A cette occasion, la MMM interprète « L’Hymne Américain » et récolte les félicitations de l’ambassadeur.

 VI. Années 1980

 Concert Beethoven le 27/06/1980.


 Au programme « L’ouverture d’Egmont », l’intégralité de la « 5ème symphonie » de BEETHOVEN et le 2ème mouvement du « Concerto pour piano n°1 » par Claude LANG professeur de piano au conservatoire de Mulhouse.

 

 


         




Le concert s’est déroulé au COSEC, seule salle assez grande à l’époque après aménagement des lieux par les musiciens (des chaises sont prêtées par le sanatorium).

 22 novembre 1981, l’intégralité de la « Symphonie n°100 en sol majeur » de HAYDN à l’Église.

 17 avril 1982, grande soirée musicale au Cercle avec "Le concerto pour cor et orchestre n°3" de MOZART, l’ouverture de « Guillaume Tell » de ROSSINI et l’intégralité de la « Symphonie du Nouveau Monde » de DVORAK.

 18 septembre 1982 : premier concert aux chandelles dans le chœur de l’ancienne église abbatiale.

 

 A l’occasion du 60ème anniversaire : spectacle son et lumière devant l’ancienne Eglise Abbatiale St Léger le 25 juin 1983, avec la collaboration de Jules BAJARD. Autour se groupaient un bon millier de personnes venues assister à cette manifestation culturelle.

 Au programme : projection de 2 montages audio-visuels réalisés par l’ancien ciné-club. Le premier illustrait le patrimoine historique de Masevaux, le second évoquait les grandes heures durant la guerre de 14/18.

 Au niveau musical, exécution du « Chœur des prisonniers » extrait de l’opéra « Fidelio » de BEETHOVEN dirigé par JF MATTAUER. Le chœur est composé de choristes de la vallée accompagnés par l’orchestre d’harmonie.

 

 Le 12 mai 1984 : concert par l’ensemble des jeunes de Masevaux lors de la soirée organisée par les clubs « service » de Thann (Rotary, Lion’s et Jeune Chambre Economique) au profit des écoles de musique des groupements des sociétés de Thur/Doller et de la Haute Thur. Un ensemble stylé, déjà bien harmonisé et qui compte quelques solistes de talent (article l’Alsace du 15/05/1984).

 

Le 15 mars 1986 à la salle polyvalente : dernier concert dirigé par Gérard WOLFARTH.

 Le 12 octobre 1986 : concert dans le cadre du Festival d’orgues avec M. Alain LANGREE organiste au programme notamment « La Moldau » de SMETANA, orgue + harmonie dirigée par Gabriel STEGER.


 Samedi 8 juillet 1989 : soirée républicaine place des alliés. 

Montage audio-visuel produit par Louis ULRICH pour la partie historique et Jules BAJARD pour le texte et le montage.

Final chanté du « Chant du départ » de MEHUL et « la Marseillaise » version GOSSEC avec les 50 musiciens de la MMM et une centaine de choristes de la vallée.

 

 






 


 

VII. Le temps des concerts à thème et des opérettes

 Années 1990

 Concert MOZART en 1991 les 28, 29 et 30 juin 1991, le concert de clôture du dimanche après-midi regroupe 55 musiciens et 75 choristes (journal 3/7/91).


 



 


 

Concert anniversaire en 1993, pour fêter les 100 ans de la Chorale Sainte Cécile et les 70 ans de la Musique Municipale de Masevaux, Concert donné à l’Eglise Saint Martin.

 






 


  

En 1995, lancement d'un genre nouveau de spectacle alliant la musique symphonique au théâtre, au chant et à l'image.

 Concert Bartholdi les 22 et 23 avril 1995 au Cercle, spectacle audio-visuel en 5 tableaux sur la vie d'Auguste BARTHOLDI, chaque tableau retraçant une période de sa vie. Participation du Chœur d'hommes des Petits Chanteurs de Thann et des élèves de l'école de musique.

             

  


 


  

Les Tableaux Russes les 12 et 13 avril 1997 au Cercle, avec différentes œuvres musicales russes et la participation de 50 chanteurs, une dizaine d'acteurs et une danseuse. En final, l'intégrale des « Tableaux d’une exposition » de MOUSSORGSKY.



   



 

 

 

 

 

 

 

 

Années 2000

 Concert VERDI donné à l'Eglise le 25 novembre 2001. Spectacle en 6 tableaux pour le centenaire de la mort de Giuseppe VERDI, avec le chœur de la Doller et la soliste Josette HERBACH.

Concert redonné le 2 décembre à Dannemarie au profit du Téléthon.

 


 Participation de la MMM à la manifestation organisée par le Crédit Mutuel le 28 mars 2003 au Parc des Expositions de Mulhouse, pour mettre en valeur les musiques d'Harmonies. Présence de plusieurs sociétés de Musique, devant 2500 spectateurs.

 Les 19 et 20 juin 2003, Conte musical « Culotte Verte », de Charles DEULIN au Cercle. Les acteurs et les chanteurs (chœur d'une cinquantaine d’enfants) sont tous issus de l’École de Musique.

Avec Sébastien DIETRICH dans le role de Culotte Verte.

                                                 
                                                                                         

 

 4 Octobre 2003, première soirée cabaret à la salle polyvalente de Lauw en remplacement des concerts aux chandelles, la salle de l'ancienne abbaye n'étant plus aux normes de sécurité. Les suivantes se dérouleront au casino du cercle Saint Martin au mois de janvier pour fêter la nouvelle année. Lieu bien plus propice pour ce genre de spectacle.



 

 

 

 

 

 

 


 


 

En 2009, première opérette au cercle catholique, « l’Auberge du Cheval blanc », opérette allemande en trois actes de Ralph BENATZKY, adaptation en langue française de Lucien BESNARD et René DORIN.

 


 






 


 A cette occasion, les membres de la Musique se sont improvisés, acteurs, chanteurs, techniciennes, ingénieurs du son, éclairagistes, maquilleurs…

 

Années 2010

 Opérette « La Belle Hélène » en 2012 de Jacques OFFENBACH.


 


 

 

 


 
                      
 
2013 : Concert donné à la salle polyvalente de Masevaux en partenariat avec les écoles élémentaires de Masevaux et l'école de musique.

 

Centenaire 14/18 les 4 et 5 juillet 2014, son et lumière des 4 et 5 juillet "Alsace 14-18 la Doller source du retour à la France" avec Frédéric PRESLE en trompette solo. Spectacle préparé par Christian ROBISCHON, Gabriel STEGER et Jean-Marie EHRET, Président de la société d'histoire de la vallée de Masevaux.


 


 


 Participation également des enfants des écoles de Sentheim et Masevaux sous les directions de Chantal ILTIS et Gabriel STEGER.

 

En 2015, Opérette « Barbe Bleue » de Jacques OFFENBACH.

 

             

 



 

 

                 

 



 En 2018, Opérette « Les Mousquetaires au couvent » de Louis VARNEY.

 

 


 

 

 



 

  Le 7 juillet 2018 spectacle son et lumière, dédié à Jacques Louis BATTMANN organiste et compositeur masopolitain.

 




Les dirigeants de la MMM

 

PRÉSIDENTS SUCCESSIFS

DIRECTEURS SUCCESSIFS

AST Jules, du 14/07/1923 au 02/12/26 (1)

Edouard REITZER, du 14/07/23 au 9/02/56 (3)q

RINGENBACH Charles, du 20/03/1927 au 17/03/28

 

BETTWILLER Louis, du 17/03/1928 au 01/07/1931

 

BOCKEL Charles, 01/09/1932 au 19/03/38

 

SCHMITT Emile, du 19/03/1938 au 26/11/44 (2)

 

FISCHMEISTER Charles, du 11/11/1945 au 25/01/48

 

STRAEHLY Justin, du 25/01/1948 au 01/04/54

 

PETER Pierre, du 19/01/1956 au 01/12/1960

Albert KACHLER, du 9/02/56 au 9/01/69 (5)

BRAUN Marius, du 01/12/1960 au 08/01/69

 

BOHLER Ernest, 08/01/1969 au 20/05/1984 (4)

Gérard WOLFARTH, du 9/01/1969 au 15/03/86

STUDER Jean, du 20 mai 1984 au 22 mai 1992

Gabriel STEGER à partir du 16/03/1986

WOLFARTH Christophe, 22 mai 1992 à novembre 1995

 

BELZUNG Christophe, 14 janvier 1996 à 29 novembre 1998

 

HUMBERT Jacques, du 29 novembre 1998 à 2019

 

FREITAG Guillaume, depuis octobre 2019

 

 

1. président fondateur, maire de Masevaux

 

2. selon compte-rendu du comité du 21/06/1945, il a été écarté pour sympathie vis à vis de l’occupant.  Charles AST (maire d’avril à octobre 1945) accepte la présidence

 

3. décédé le 9/02/1956

 

4. 1er président de la réunification

 

5. également chef de la musique St Vincent de Kirchberg-Wegscheid

 



 

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

Concours de classement d’harmonie

 Après avoir été sélectionné lors du concours de classement l qui s’est déroulé le 13 novembre 1999 à Rixheim, la Musique a  obtenu le classement en division supérieure avec 2ème prix lors des épreuves du  22 avril à l’auditorium de France 3 à Strasbourg.


 

 L’École de Musique

 L’école de musique dirigée par Andrea Rollet est l’une des composantes de la Musique Municipale. Elle a pour but de promouvoir l’enseignement et la pratique de la musique dans la commune de Masevaux et ses environs.

Son projet s’articule autour de plusieurs missions :

      Enseignement musical

      Accompagnement et développement des pratiques collectives

      Sensibilisation et découverte de la musique

      Participation à la vie culturelle locale : les élèves se produisent lors d’auditions, concerts, spectacles… L’école de musique est un lieu culturel à part entière.



 


  Les Musicolonies

Afin de pratiquer la musique dans des conditions différentes de celles d'une école de musique, un groupe de jeunes de la MMM a créé, en 2000, les musicolonies. Les participants travaillent sur différents aspects de la musique : le grand ensemble d'harmonie, les petits ensembles réduits ainsi que le chant avec le souci de créer un équilibre entre la musique et d’autres activités comme les randos,  les veillées, les boums...

L’Ensemble Vocal

L’ensemble vocal est un chœur mixte qui regroupe une quinzaine de choristes adultes confirmés.

 

L’ensemble est né à la fin des années 90 de façon originale : Gabriel STEGER, professeur de formation musicale à l’école de musique, fait régulièrement chanter les 3 élèves d’un de ses groupes de FM dans un cadre pédagogique. La répartition des voix est idéale : une de soprane, un d’alto, une de basse, et une de ténor avec le professeur. Ce quatuor vocal se produit à plusieurs reprises, donnant ensuite l’idée à Gabriel STEGER d’étoffer le groupe et de créer un ensemble de pratique vocale au sein de la Musique Municipale.

 

Toujours dirigé par Gabriel STEGER, l’ensemble se produit dans des répertoires variés, souvent a capella : musique du monde, opérette, musique classique profane et sacrée, chanson, gospel -negro spiritual, jazz… L’ensemble vocal constitue également le noyau de chanteurs des projets « opérette » menés tous les 3 ans par la Musique Municipale.

 

CONCLUSION

 

Après la pause « COVID », les manifestations ont repris de plus belle, pour preuve le concert devant une assistance nombreuse le  28/11/2021 à l’occasion du  cinquantième anniversaire de la réouverture de l'Eglise Saint-Martin à ses fidèles et intitulé "Le feu et le Croix" en 7 tableaux en partenariat avec la société d'histoire de Masevaux  et de l’organiste Christian ROBISCHON.

 

L’année du centenaire démarre avec fanfare (harmonie) par l’opérette « Les Brigands » de Jacques OFFENBACH, les 14,15,20,21 et 22 janvier 2023, joué à guichets fermés.

 

D’autres concerts et spectacles sont prévus tout au long de l’année 2023 et longue vie à la MMM.

 

Texte et recherche : GASSER Thierry. Recherche photos : DAVAL Eric